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Robert Vila, Maire de Saint Estève

ÉDITORIAL MARS-AVRIL 2024

 

Chères Stéphanoises, Chers Stéphanois,

Il ne s’est pas passé un jour au cours des mois de janvier et de février sans que la commune ne reçoive un appel téléphonique nous informant de la présence de chenilles processionnaires dans la pinède ou en cœur de ville. En effet, comme je l’ai répété depuis 2022 et conformément à l’article L253-8 du Code Rural, sous la pression des écologistes, la pulvérisation aérienne des produits phytopharmaceutiques est interdite. Par conséquent, les traitements que nous réalisions avant cette interdiction par hélicoptère à base d’un insecticide biologique, sont désormais prohibés. Tout au long du mois de novembre, nous traitons notre pinède à l’aide de cet insecticide avec un pulvérisateur à partir du sol, mais malheureusement, d’un point de vue technique, nous éprouvons beaucoup de difficultés à atteindre les zones situées à plus de 30 mètres du sol, et donc à contenir la prolifération des chenilles processionnaires. Bien entendu, nous avons demandé une dérogation pour notre pinède communale, mais celle-ci ne nous a jamais été accordée, et nous réitèrerons notre demande auprès de l’État pour l’année 2024. Toutes les autres méthodes de lutte, telles que les pièges, la colle arboricole, ou autres, ne sont pas adaptées aux 30 hectares de notre pinède. Comme vous, je suis consterné par cette situation ubuesque résultant de l’influence écologiste, qui nous empêche de protéger efficacement notre forêt communale contre ce nuisible, et qui provoque chaque année la mortalité de plusieurs pins. Je vous le dis également, cet été, nous rencontrerons la même problématique avec les moustiques.

Tout comme le monde agricole, dont la base s’est rebellée contre la distorsion de concurrence déloyale et les conditions de production européennes ainsi que les normes surabondantes régissant cette profession au quotidien, les communes n’échappent pas à cette nébuleuse législative. Récemment, un groupe de gens du voyage s’est installé de force dans notre nouvelle zone industrielle, usant sans discrétion et sans modération de l’électricité et de l’eau, alors que le simple citoyen est invité à faire des économies. La loi protège ces communautés et impose à l’intercommunalité d’accueillir les gens du voyage. J’entends la colère de tous ceux qui respectent le vivre-ensemble et qui sont indignés par de tels comportements qui nous sont imposés. Aura-t-on un jour le courage dans ce pays de légiférer et de changer la règle ? J’en doute…

Pendant les vacances scolaires, la vidange annuelle de notre piscine a eu lieu, 300 mètres cubes d’eau ont été remplacés. Nous avons récupéré 100 mètres cubes pour arroser les nouvelles plantations de la forêt, ensuite nous les avons recouvertes d’un tapis végétal, et le reste du volume a permis d’arroser le parc de la piscine ainsi que le jardin botanique. Grâce à cette réutilisation, nous avons évité que 300 mètres cubes d’eau ne partent à la mer.

Traditionnellement, les mois de mars et d’avril seront consacrés à la construction et à la validation de notre budget communal. Nous savons déjà que les budgets de fonctionnement seront contraints en raison de l’inflation de ces deux dernières années, mais les élus souhaitent maintenir un rythme d’investissement conséquent pour assurer l’avenir de notre ville.

Si je devais formuler un vœu à l’approche du printemps, ce serait que la pluie tombe en abondance pour recharger la nappe phréatique et sauver notre patrimoine végétal qui souffre depuis deux ans du manque d’eau.

En espérant un printemps heureux et pluvieux

 

Robert Vila,
Maire de Saint-Estève
Président du Centre Communal d’Action Sociale,
Président de Perpignan Méditerranée Métropole,
Conseiller départemental Canton du Ribéral